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  • Ch'musss'schaffe !

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    Chroniques de La Désirade (10)

     

    À propos de l’urgence réitérée de (re)créer le monde en période de chaos formaté. Avec les exemples d’Adolf Wölffli, de Louis Soutter et de Robert Walser, génies suisses plus ou moins typiques...


    Lorsqu’on venait un peu trop l’embêter dans le cabanon psychiatrique où on l’avait claquemuré pour sécuriser l’avenir des petites filles de ces régions de Suisse profonde, Adolf Wölfi lançait comme ça : Ch’muss schaffe !, faut que j’aille, je dois créer !, et il retournait à ses dessinages et ses scribouillis adornés de portées musicales.

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    Wölfli est objectivement, aujourd’hui, ce qu’on pourrait dire une star de l’art brut multimondial, ce dont il se fiche pas mal dans le ciel éternel où il trône depuis son dernier envol perceptible à vues humaines (en 1930, à l’asile de la Waldau où il a passé les 35 dernières années de sa vie), étant entendu qu’il devint un Bienheureux de son vivant ainsi que l’atteste son autobiographie de 25.000 pages intitulée La légende de Saint Adolf.

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    Les feuillets empilés du journal du grand méchant petit loup (son nom le signifie) constituent un tas à sa hauteur, mais ce n’est rien de le dire, pas plus que ne nous dit quoi que ce soit le nombre exact de brouettes maniées par le facteur Cheval pour l’érection de son fameux palais.
    Or que nous dit Adolf Wölfli, vacher suisse psychopathe qui a pris la peine de s’en expliquer sur tant de milliers de pages ? Absolument rien de cohérent qui se puisse comparer, par exemple, aux trois pages que Marcel Proust consacre, dans Le Temps retrouvé, à la flagellation du baron de Charlus surprise par le Narrateur au moyen d’un œil-de-bœuf et donnant lieu, quelques instants plus tard, à un bref dialogue sur le trottoir entre l’observateur fortuit et Jupien le tenancier du bordel pour messieurs, alors qu’un avion allemand vrombit à l’aplomb de celui-ci en posture de lâcher une bombe.

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    La folie du monde réfractée par la folie de Proust reste logiquement intelligible pour l’essentiel, alors que la démence de Wölfli, dispensatrice de folle beauté, relève du pur délire auquel chacune et chacun pourra dire ce que ça lui dit en toute liberté, sans que l’éclairage de tel ou tel pseudo spécialiste ne l’éclaire en rien.

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    J’ai lu quelque part, sous la plume du spécialiste en question (ou de n’importe quel autre au même titre d’expert) que le délire de Wölfli relevait de la compulsion masturbatoire. Or un discours de semblable acabit peut être appliqué au génie, moins brut que celui du toqué de la Waldau, d’un Louis Soutter, ou même d’un Robert Walser dans certains de ses écrits tardifs à la patte de moucheron, mais en quoi cela me dit-il plus que ce que me dit la musique visuelle de Wölfli, la dramaturgie tragique des dessins au doigt de Soutter ou la rêverie supérieurement éclairée de Walser ?

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    Aux spécialistes, parfois même géniaux eux aussi (un Dubuffet ou un Deleuze) lui tournant autour avec leur micro-télescope braqué sur lui, Adolf Wölfli répond par un « ch’muss schaffe » que j’ai envie tous les matins de balancer à mes 4000 amis de Facebook et même à mon âme sœur qui s’inquiète à notre éveil de savoir ce que nous allons faire de cette sainte journée dont le premier regard sur les montagnes d’en face me répète tous les jours qu’elles s’en foutent, alors que moi : Ch’muss schaffe ! en ne désespérant pas que mes 4000 amis sur Facebook s’exclament eux aussi à leur tour: c’est ça, refaisons le monde !

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    L’extrême attention à chaque détail des folles fresques enluminées de Wölfli, la prodigieuse concentration de sensibilité souffrante et de lyrisme déchirant des dessins de Soutter, l’inaltérable ingénuité du regard de Walser sur le drôle de monde dans lequel nous vivons figurent autant de danses au bord du gouffre ou sur le volcan prenant un relief particulier en notre Suisse repue tirant jouissance et/ou profit de sa bonne ou mauvaise conscience – c’est devenu du pareil au même -, à l’image du monde mondialisé menacé par sa propre folie destructrice, tandis qu’une ou un paumé, ici et là, ou peut-être des millions partout, se disent ce matin avec cet air dingo de l’enfant se prenant pour Dieu : « Ch’muss schaffe ! »

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  • Déclinaisons du secret

     

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             En lisant Le tort du soldat d’Erri De Luca

     

    1. 1. Le secret

    Certains textes sont, ou paraissent, insondables, liés par exemple à telle ou telle tradition spirituelle ou mystique. Plus ou moins obscurs au premier regard, codés, chiffrés, supposant une initiation, ils sont censés contenir un secret, et peut-être le secret des secrets, qui sait ?Or, comment trouver la clef du langage secret ? À quoi rime le secret entretenu par certaines langues ? Et que faire de ce secret : le respecter ou le violer, le préserver ou l’éventer ?

    Telles sont les questions qui se posent, incidemment ou plus explicitement, à la lecture du dernier récit traduit de l’écrivain-poète italien Erri de Luca, Le tort du soldat, dont le noyau secret a, sous la langue, la douceur et la saveur de fruit de la pulpe de l’oursin, entouré comme on sait de redoutables piquants.

    2. Secrets de guerre

    Le tort du soldat n’est en rien ésotérique, même s’il touche aux secrets de langage liés à la mystique juive et s’il passe, lui-même, par les modulations ondoyantes de la poésie.Brutalement parlant, Le tort du soldat traite de la fuite d’un criminel de guerre nazi dont le secret risque d’être percé par « eux », les innommables dont il a collaboré activement à l’extermination physique, sans se douter de cela que leur secret à eux le contaminerait après leur mort, l’obséderait et le pousserait finalement à en finir de la plus vulgaire façon. 

    3.Degrés du secret

    Comme il en va de l’oignon, l’objet du secret se découvre par couches successives, et c’est ainsi par exemple qu’un enfant, au prénom d’Erri, a découvert les premiers secrets de la langue napolitaine et que, quelques décennies plus tard, l’écrivain De Luca s’est senti attiré par les secrets de la langue yiddish.  Ainsi note-t-il au début de ce récit : « Le yiddish ressemble à mon napolitain, deux langues de grande foule dans des espaces étroits. »

    Et d’étendre la comparaisons plus précisément : « Elles sont donc rapides, composées de mots apocopés, capables de se faire de la place au milieu des cris. Elles ont la mêmequantité de mendiants et de superstitions. Elles sont expertes en misères, émigrations et théâtres. Elles utiisent des proverbes identiques et railleurs : « Mieuxvaut apprendre le métier de barbier sur le visage des autres ». Elles disent du progrès : « Un coup de pied dans le derrière est aussi un pas en avant ».

    Les secrets de la langue populaire relèvent de l’exercice aéré par la rue, mais un bon génie parent y circule qui, dans le yidddish, se déplace de droite à gauche.  Or e premier narrateur du récit, l’auteur en personne, le suit volontiers, devenu même si ferré en yiddish qu’un éditeur américain lui propose de traduire un choix de nouvelles d’Israel Joshua Singer, frère méconnu du Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer dont Erri De Luca a déjà traduit La Famille Mushkat.

    Quant à la seconde narratrice, c’est au langage du déni et du mensonge qu’elle a d’abord été confrontée, jusqu’au moment où sa mère, qui lui a fait croire longtemps que son père avait disparu et qu’elle vivait avec son grand-père, lui révèle que celui-ci est bel et bien son paternel, criminel de guerre recherché depuis des années.

    Ainsi l’oignon commence-t-il de livrer ses secrets et ses vérités toutes nues, au figuré et au propre. Sur les lieux d’Auschwitz, où l’auteur est de passage. Puis à Vienne, lorsque la fille du criminel de guerre prend sur elle de poser nue devant les étudiants de l’Académie des beaux-arts, sans leur livrer rien de sn intimité secrète.

    3. Transits secrets

    Même s’il n’a pas recours au vers ou à la machine à coudre des rimes rythmées, Erri De Luca est essentiellement un poète, tant par sa façon de manier l’élision ou l’allusion, l’image et la cristallisation du sens ou des sentiments, les rapprochements inattendus ou les déportements d’un plan à l’autre ou d’un temps à l’autre.

    En outre, Erri De Luca est un chroniqueur imprégné de l’esprit du conte, un passeur des rives du fait à celles de la fiction.

    Quand, de là-haut sur la montagne, dont il aime le grand air et les découpes de lumière, l’alpiniste lettré De Luca redescend pour se sustenter dans telle auberge des Dolomites, en poursuivant la lecture des nouvelles en yiddish qu’il a accepté de traduire, c’est sans se douter qu’il va y devenir le sujet-objet d’un récit que poursuivra une jeune femme entrée là, lui souriant puis prenant place à la table voisine, suivie par un vieillard immédiatement revêche, visiblement son père.

    4. Secrets de femme

    On sait que la femme est un être (si, si) dotée de parole, mais il y a plus : ses antennes sensibles (la fameuse intuition typiquement féminine, n’est-ce pas) et sensorielles, à fleur de peau et bien plus encore, en font, même petite, la complice privilégiée des êtres limités en matière d’expression verbale, tels, entre autres, les sourds et muets.

    Or c’est avec l’un d’eux, bien avant d’apprendre que son père est un génocidaire traqué, que la narratrice entretient une relation de peau à peau dans les eaux lustrales d’Ischia. À relever alors que les pages, dans Le tort du soldat, consacrées au lien sensuel et chaste à la fois qui se noue entre le jeune sourd-muet et la petite fille faisant la planche à fleur d’eau, juste portée par les doigts du garçon, constituent parmi les plus belles de ce récit.

    Un poète, dont la part féminine est ordinairement plus développée que celle d’un criminel de guerre, use lui aussi d’un langage qu’on pourrait dire à fleur de peau (la narratrice rappelle d’ailleurs, au passage, ce que disait Hug von Hofmannstahl à propos de la profondeur de la peau…), et l’on voit aussi ce que cela donne quand ledit poète se mette bonnement dans la peau de la jeune femme.

    Quant à celle-ci, refusant d’emblée de savoir le moindre détail des crimes de son père, n’en résiste que mieux aux essais de justification de celui-ci, comme quoi le « tort du soldat » n’est pas d’avoir consenti à l’horreur, et même de s’y être montré inventif (ce que revendique clairement le vieux bourreau) mais seulement d’avoir été vaincu. 

    5. Le secret des purs

    Ce que découvre le criminel de guerre en fuite, déguisé en facteur viennois et logeant tout près (!) du Centre Wiesenthal, à Vienne, où il délivre le courrier en déformant sa voix, c’est que le tort des nazis a été de perdre beaucoup d’énergie à l’extermination physique de ceux qu’il refuse de nommer, sans chercher à percer le secret de leur âme.

    Ainsi commence-t-il à lire, le soir, tout ce qui touche à la mystique juive, de la Kabbale au Zohar et, plus précisément, à la valeur numérique des lettres hébraïques, qui lui permet (croit-il) de percer à jour un secret décisif.

    Cette passion significative ne saurait troubler, ni moins encore contaminer sa fille, dont la conviction est faite que l’obsession de la pureté raciale, chez les nazis, ressortit à une conception mortifère de ladite pureté, à laquelle elle préfère l’impureté de la vie.

    Pour son père se risquant à l’exégèse, la Shoah était en somme prévue par la kabbale, dont le nom juif (hashoà) a la même valeur que le nom juif de la terre sainte (haàaretz hatova), mettant donc en relation la destruction des juifs et la naissance d’Israël. Où l’on voit, une fois de plus et toutes idéologies confondues, que le discours des « purs » sert à tout justifier.

    6. Le secret d’un poème

    Erri De Luca a traduit traduit du yiddish Le chant du peuple juif assassiné de Yitshok Katzenelson, qui « fut écrit et caché entre les racines d’un arbre dans le camp de concentration de Vittel, nom célèbre en France pour ses eaux mises en bouteilles. Katzenelson versa son chant dans les verres de ces bouteilles, plus de huit cents vers.

    Et de préciser, ensuite, que Katzenelson se trouvait à Vittel après avoir été exfiltré du ghetto de Varsovie avec de faux papiers, pour être arrêté ensuite en France. »

    Et de conclure : « Après la guerre, une femme, une ancienne prisonnière, creuse et récupère dans le camp de Vittel les vers mis en bouteilles par Katzenelson (…) J’ai traduit ces vers car ils sont le sommet littéraire sur la destruction des Juifs d’Europe »

    7. Secrets de l’enfant

    Si la part féminine est évidente chez tout poète ne se réduisant pas à un larbin de l’Etat botté et raidi par le salut au drapeau (le seul artiste tolérable au goût du père de la narratrice), la part enfantine est non moins importante, comme cela se voit à tout moment chez l’auteur de Montedidio.

    La beauté de ce livre, pur de tout sentimentalisme et de tout discours convenu à l’hypocrite façon contemporaine (le typique trémolo accompagnant toute allusion à la Shoah, aussi factice et douteux qu’est odieux le déni), tient à son mélange d’extrême porosité sensible et d’implacable netteté dans la relation des faits, mais aussi de liberté narrative, d’associations inattendues et révélatrices, comme celle d’une paroi de montagne verticale happant le regard vers le ciel et grandissant celui qui aspire à la gravir, opposé à celle d’un flanc noir de paquebot se dressant devant la barque d’un petit pêcheur napolitain et l’écrasant de sa masse.

    Enfin, Le tort du soldat ne saurait livrer tous ses secrets à première lecture. Comme il en irait d’un poème, c’est un texte non pas compliqué mais complexe, à la fois très limpide et très concentré, aussi profond et grave que profondément ouvert.

    Erri De Luca. Le tort du soldat. Traduit de l’italien par DanièleValin. Editions Gallimard, collection Du monde entier, 88p.

    À déplorer : la jaquette absolument hideuse de l’ouvrage en édition française, ridicule image d’un soldat en plastique genre playmobil, sans le moindre rapport avec le contenu et moins encore l’atmosphère de cet admirable récit.   

     

  • Ceux qui mettent les nuances

     

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    Celui qui se rappelle le moment crucial où Mademoiselle Eglantine Duplomb sa maîtresse de piano déclarait après le déchiffrement du morceau sur la Méthode Rose : « Et maintenant, enfant, nous allons mettre les nuances » / Celle qui dispose d’un nuancier se réclamant à la fois de Vasari et de Goethe / Ceux qui estiment que le génie expressionniste manière belge, ou plus exactement hyperréaliste à cadrages biaisés, de Michel Houellebecq, manque un peu de nuances sur les bords mais on ne peut pas tout avoir conviennent-ils en revenant à la lecture d’Alice Munro ou d’Anton Pavlovitch Tchekhov / Celui qui trouve une certaine pertinence au jugement porté par Houellebecq (Michel, pas Gaston) sur l’idéologie sous-textuelle des poèmes de Jacques Prévert (« avant tout un libertaire, c’est-à-dire fondamentalement un imbécile ») tout en se rappelant les vers immortels du même Houellebecq dans son impérissable Configuration du dernier rivage : «Les hommes cherchent uniquement à se faire sucer la queue / Autant d’heures dans la journée que possible / Par autant de jolies filles possibles / En dehors de cela, ils s’intéressent aux problèmes / techniques./ Est-ce suffisamment clair ? » /Celle qu’intéressent les combinaisons de couleurs des vêtements de Michel Houellebecq style pistache/framboise ou citron /bleuet qui font dire à Pierre Cardin que tous les goûts se défendent en social-démocratie si les Chinois achètent / Ceux qui constatent que la peinture de J.M. Turner n’est que nuances au point de se dissoudre à la manière des nymphéas de Monet dans un étang mal aéré / Celui qui dit à Marcelle qu’elle est une conne avant de se reprendre : conne vachement cultivée je reconnais / Celle qui qualifie les juifs et les arabes de« nez crochus » sans faire d’amalgame / Ceux qui jouent du Schubert comme si c’était du Bartok / Celui qui parle de Ruysdël comme d’un Raphaël hollandais sans le confondre avec Hamilton le photographe de nymphettes épilées/ Celle qui conclut volontiers que tous les goûts sont dans la nature laquelle reste de marbre quand deux vaches se montent dessus faute de train à regarder passer / Ceux qui tiennent à préciser au cocktail donné en l’honneur de Metin Arditi qu’eux aussi sont quelque part CHARLIE sans préciser à quel taux de change / Celui qui affirme que son néolibéralisme ne cautionne pas forcément l’exploitation des vraiment très pauvres s’ils le prouvent / Celle qui met des bémols à tous ses guillemets / Ceux qui prennent leur air de psys de gauche pour insister sur le fait (Marie-Ange, c’est moi qui parle) qu’on va travailler la question / Celui dont l’esprit caustique sent « les vieux démons » au dire de Maryvonne dont les antennes frémissent dès qu’on s’en prend à la gauche de la gauche /Celle qui aggrave son cas en essayant de préciser en quoi elle se sent plutôt Charlotte (la juive douée pour le dessin) que CHARLIE / Ceux qui sont pour le rétablissement de la peine de mort dans un esprit respectueux des droits de l’homme et après consultation des experts dont au moins une femme mûre  et un psy de couleur,etc.

  • Les oiseaux de Salamanque

     

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    Pour Sophie, en Dos Mil Dos.

     

    Tu es l'enfant de la forêt,
    l'esprit secret du violoncelle
    né bien avant je crois
    ta seconde naissance.

    Mais peu se le rappellent,
    ce temps de gestes un peu fous
    dans le chaos rebelle
    des étourneaux de Salamanque.

     

    L'ombre du temps durcira
    cette cire de l'enfance,
    mais au bois tu seras
    fidèle à ton insouciance.

     

    Quant au brouillard de Salamanque
    dans lequel tu flottais
    jeune étudiante entre deux temps,
    gracieuse, tu a su
    sans le vouloir le dissiper.

     

    Le violoncelle ignore
    à ce qu'on dit tout bas
    le montant de son compte en banque,
    ce qu'il fut avant d'être fait,
    et caetera et caetera.

     

    Le violoncelle ignore
    ce que sa voix pourtant rappelle
    aux cœurs des étudiants
    de la volée de Salamanque.