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  • La ballade des vaincus

     

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    Sept nouvelles de  Raymond Carver. Qui évoquent les tribulations des gens quelconques avec la tendresse d’un Tchekhov

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    C’est un miroir à la fois cristallin et comme tremblant d’émotion que Raymond Carver (1939-1988) promène le long des chemins de la vie qui va. Dans ce monde observé au ras du quotidien, rien n’est très stable, et les relations affectives moins que tout: de fait, la plupart des personnages de Carver ont passé par un désastre sentimental ou un mariage raté. Le décor est américain au possible, avec ce mélange caractéristique de clinquant et de déglingue qui se retrouve dans la psychologie d e s gens, oscillant entre optimisme ingénu et la déprime chronique.

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    Telle est par exemple cette veuve de chômeur, dans la nouvelle intitulée Cartons, qui déménage sans cesse, persuadée que l’herbe est plus verte ailleurs, et pour laquelle son fils ne sait trop quels sentiments il éprouve, d’agacement ou d’affection.

    C’est d’ailleurs une constante dans ces histoires d’une écriture si nette apparemment, qu’on pourrait dire hyperréaliste: que les sentiments sont aussi fluides et mouvants, changeants et incertains que les opinions des personnages qui y évoluent, errant à la surface d’une terre sans mémoire. Du moins les perdants deTchekhov se distinguaient-ils encorepar leur métier ou leur conversation, tandis que ceux de Carver sont « débranchés », pour reprendre le titre d’une autre nouvelle.

    Au propre et au figuré, leur vie tient à un fil, sinon à. un coup de fil. Ce qu’ils se disent n ’est jamais très important, tandis qu’il est vital qu’on leur parle ou qu’ils puissent parler à quelqu’un.

    Naufragés de la prospérité

    Nul .écrivain américain contemporain, mieux que Raymond Carver, ne nous paraît illustrer, par le truchement de situations et de personnages caractéristiques, la rupture du lien social qui fait de tant d’individus des paumés en puissance.

    Si nous ne sommes pas, ici, chez les épaves down and out de

    Charles Bukowski —auquel Carver s’apparente à certains égards, de même qu’à John Fante — c’est néanmoins à la même «dissociété» qu’appartiennent ces naufragés de la prospérité qui vivotent entre semi-névroses et tuiles passées ou à venir, s’entraident ou s’entre-déchirent, cherchent vainement le sommeil ou fuient le vide de leurs rêves, tandis que l’auteur nous ouvre le trop-plein de leur coeur.

    Comme chez Tchekhov, dont Carver évoque les derniers instants dans la très belle nouvelle qui donne son titre au recueil, une sourde poésie émane de ces histoires évoquant autant de ballades  à la fois lancinantes et tendres.

    Enfin, de bons sourires, empreints d’humour, ponctuent ces nouvelles dont la plus surprenante, Le bout des doigts, touche également à un mystère plus profond qui rel.ve dece que Luc Dietrich appelait « le bonheur des tristes »....

    «Les trois roses jaunes». Traduit de l’américain par François Lasquin. Et pour mémoire: «Parlez-moi d’amour», «Tais-toi, je t’en prie» et «Les vitamines du bonheur», chez Mazarine.

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  • Lire et écrire à Lausanne

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    À l’occasion de la vaste opération intitulée Lire à Lausanne, JLK invite ses amies et amis, qui sont aussi amis de la littérature, de la lecture et de l’écriture, de la culture et de l’agriculture, à le rejoindre :

    ce jeudi prochain 29 août, de 12h.3o à 13h 30, au Forum de l’Hotel de Ville, place de la Palud.

    Pour un libre entretien avec Isabelle Falconnier, où il sera question de son dernier livre, Les Jardins suspendus, de son ouvrage intitulé Impressions d’un lecteur à Lausanne, paru en 2007 chez Bernard Campiche, et de son prochain libelle à paraître en automne, chez Pierre-Guillaume de Roux, sous le titre affriolant de Nous sommes tous BookJLK19.JPG66837494_10220217479854046_1983787562287759360_n.jpgdes zombies sympas.37714378_10217182298576411_1219481480376352768_n.jpg

    Ne soyez pas des zombies, mais soyez sympas, et si vous n’aimez pas JLK, envoyez-lui vos ennemis !

    Lire à Lausanne c’est:

    5 ans de politique du livre
    14 maisons d'éditions lausannoises
    7 soirées littéraires
    1 librairie 100 % lausannoise
    Et, durant une semaine, des rencontres conviviales avec des auteur-e-s, des soirées festives avec les éditeur-trice-s, des balades, des animations pour les enfants, des propositions de lectures et de découvertes du patrimoine littéraire lausannois et romand!
    Le programme complet: https://urlz.fr/a82e