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  • Harrison Ford au naturel

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    La foule des grandes nuits de la Piazza Grande était présente samedi soir à la projection de Cow-Boys & Aliens, avec Daniel Craig et Harrison Ford. Rencontre.

    Olivier Père a fait très fort en programmant samedi soir, sur la Piazza Grande, le blockbuster de Jon Favreau en première européenne. Preuve en a été la véritable ruée du public sur la Piazza et dans la mégasalle de la FEVI. Autour du réalisateur, deux superstars du cinéma américain, Daniel Craig (devenu célèbre avec James Bond, et campant Rackham le rouge dans Le Secret de la licorne de Spielberg) et Harrison Ford (Indiana Jones portant ici un chapeau relooké Far-West) ont fait le déplacement de Locarno avec la belle Olivia Wilde, figure féminine irradiante de Cow-Boys & Aliens.

    Combinant les motifs du western classique, aujourd’hui boudé par le jeune public américain, et les stéréotypes de la science fiction, le film se déploie dans un décor magnifique où les bons et les méchants de la tradition se liguent contre l’ennemi extérieur qui vient pomper « leur » or et semer la terreur par le truchement d’énormes crapauds griffus et dentus…    

    Un homme réservé et attentif

    Cornaqués comme dans un safari jusqu’au palace dominant Lugano où les stars ont été accueillies, les journalistes ont eu droit à quatre entretiens d’une vingtaine de minutes, moyennant un code vestimentaire strict : pantalons longs souhaités…

    Harrison Ford, charpentier avant d’être acteur, aime le travail. Le mot « work », « good work » revient souvent dans son discours mesuré, presque « taiseux », sans trace de frime. Autant l’acteur crève l’écran, autant l’homme est réservé et patient dans ses réponses : non, il ne connaît pas bien la Suisse à part ses montres ; oui, il est flatté de recevoir un Léopard d’or pour son travail ; non, il ne joue pas au golf et n’est pas venu à Locarno en avion ; oui, il se rendait en hélico à Santa Fé sur le lieu de tournage de Cow-Boys & Aliens ; non, il n’a pas essayé de se la jouer John Wayne ; oui, il a aimé travailler dans les grands espaces du Nouveau-Mexique et vivre avec des chevaux ; non, il ne pense pas que le parrainage de Steven Spielberg suffise à assurer le succès d’un film ; oui, il apprécie Cow-Boys & Aliens parce que Jon Favreau y a beaucoup et bien travaillé. Or le travail d’acteur, comme le travail manuel auquel il consacre une partie de ses loisirs, ou le travail de défenseur impénitent de l’environnement, lui plaisent également. Le travail, l’expérience : deux mots clefs dans la conversation de Harrison Ford...

    -        Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet de ce film ?

    -        Le script était si différent des films que j’ai tournés jusque-là que ça m’a intéressé, et d’autant plus que je n’ai jamais joué dans un western. J’ai tourné dans certains films touchant à la science fiction, mais le mélange des deux genres me semblait apte à réunir des publics divers. En outre, le personnage que je devais incarner m’a intéressé par sa complexité et son évolution au fil de l’histoire.

    -        En quoi, plus précisément ?   

    -        Parce que c’est un type auquel il est difficile a priori de s’attacher. Mais il va faire un certain nombre d’expériences qui vont le changer. Cela l’amène ainsi à devenir un meilleur père quand il retrouve son fils finalement arraché aux Aliens.

    -        Pouvez-vous en dire plus sur sa relation avec son fils et ses deux jeunes émules, l’Indien et le gosse ?

    -        Pour le Colonel Woodrow Dolarhyde,  l’homme le plus riche de la ville, son fils est un boulet. Son commerce de bovins emploie beaucoup de monde. On apprend au fil de l’histoire qu’il a eu une carrière militaire et qu’il a été engagé dans les batailles les plus meurtrières de la guerre civile, où il a perdu beaucoup d’hommes. Il est amer et cruel. Visiblement, il n’y a pas de Madame Dolarhyde, sinon elle aurait fui depuis longtemps. Son fils, veule et violent, est l’illustration de cette absence et de son propre manquement. Pourtant il est aussi le mentor du jeune Indien, auquel il a sauvé la vie, et ce qu’il vit enfin avec le petit garçon montre son désir de se racheter. Dont  témoigne son sourire final...

  • Dans la foulée du léopard d'or

     

    Melgar56.jpgAprès le succès de La Forteresse, Prix du cinéma suisse en 2009, le nouveau film de Fernand Melgar, consacré à la réclusion administrative des sans-papiers en Suisse et aux conditions révoltantes dans lesquelles se passent leurs renvois, a été ovationné samedi à la FEVI. Pour ce que nous avons pu en juger jusque-là, le film semble en bonne position dans la compétition internationale.

    En dépit de leurs qualités respectives, les films en concours que nous avons déjà vus ne semblent pas promis à un léopard d’or. Ainsi Beirout Hotel de Danielle Arbid, évoquant la relation amoureuse d’une chanteuse (Darine Hamzé) attendant le prince charmant (Charles Bering) « sur un volcan», séduit par son climat opposant érotisme et menace latente, mais accuse des faiblesses dans sa dramaturgie et son dialogue. Plus abouti et émouvant, en tout cas dans son premier tiers, Un amour de jeunesse de Mia Hansen Love, excelle à peindre un bonheur juvénile plombé par la séparation, mais se défaufile un peu dans le développement du film, qui garde du moins une belle fraîcheur.

    D’un grand intérêt par son thème -  un groupe de jeunes révoltés  israéliens militant contre la pauvreté, qui basculent dans le terrorisme et sont liquidés par une unité de police ordinairement spécialisée dans la lutte contre les Arabes - Hashoter (Le policier) de l’Israélien Nadav Lapid, laisse aussi perplexe du fait de ses faiblesse de scénario et du manque de crédibilité de ses dialogues. 

  • Inferno sfumato

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    Avec Hell sur la Piazza Grande, le jeune Suisse Tim Fehlbaum a fait figure de révélation.

    C’est une première belle surprise à valeur de découverte, qui a marqué les premiers jours de cette 64e édition du Festival du film de Locarno avec la projection, sur la Piazza Grande, du premier long métrage du jeune réalisateur suisse Tim Fehlbaum, déjà gratifié du Prix du meilleur réalisateur au dernier Festival de Munich.

    Dans le genre largement représenté aujourd’hui des films d’après le déluge nucléaire, les clichés redondants font souvent florès. Fuite dans les décombres de quelques âmes pures, lutte pour la survie, menace latente de bandes sauvages ou même cannibales : c’était aussi le canevas du magnifique roman de Cormac McCarthy intitulé La Route, dont un film a été tiré par Johm Hillcoat.

    Or le premier « long » de Tim Fehlbaum réinvestit le thème post-apocalyptique avec la même force poétique et la même quête de rédemption, jusqu’à la scène finale du salut matérialisé par l’eau de source, qui pourrait illustrer la fable de McCarthy.

    Locarno1114.jpegInterrogé à ce sujet, le jeune réalisateur nous a expliqué qu’il préparait son film avec son co-scénariste Thomas  Wöbke lorsqu’ils ont découvert le roman, dont la substance et la trame narrative leur apparurent heureusement différente de leur projet.

    Avec la fuite éperdue de trois jeunes gens (Marie, sa sœur Leonie et Philip) à travers un univers calciné – le film a été tournée dans les forêts de Corse incendiées en 2009 -, l’affrontement terrifiant des fugitifs et d’une espèce de secte tribale dominée par une vieille femme (la grande comédienne allemande Angela Winkler, magistrale), et l’échappée finale ramenant un peu d’espoir dans cet univers, Hell pose autant la question de la régression humaine que celle du dépassement de notre condition.   

    « Nous avons travaillé le sujet avec beaucoup de soin », remarque Tim Fehlbaum en évoquant ses nombreuses lectures, dont Sa Majesté des mouches de William Golding. « C’est certes un film de genre », renchérit le scénariste Thomas Wöbke, mais nous nous sommes efforcés d’éviter les stéréotypes autant que les effets spéciaux trop spectaculaires

    Si le soleil, source de vie, devient ici puissance dévastatrice, l’élément lumineux est fondamental dans Hell, véritable poème visuel (on pense parfois au sfumato des images filtrées d’un Sokourov) qui doit beaucoup, aussi, au chef opérateur Markus Förderer, dont c’est également le premier long métrage.

    Enfin l’on relèvera la qualité de présence des interprètes, à commencer par Hannah Herzsprung et Lisa Vicari, les jeunes sœurs en fuite, qui donnent son frémissement humain à cette évocation saisissante de notre avenir… tout proche puisque « cela » se passe en 2016 !

    Locarno1123.jpgHell devrait être programmé en salles dès septembre prochain.

  • Bruno Ganz le médium

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    Le Festival du film de Locarno s’ouvre ce mercredi 3 août. 64e édition que marquera, entre autres hommages, un léopard « à la carrière » du plus grand comédien suisse vivant.

    Locarno pas assez glamour ? Locarno manquant de lustre et de paillettes ? Locarno trop chiche en stars ? C’est ce qu’on a souvent reproché à un festival qui n’a cessé pourtant, ces dernières années, de chercher à se faire plus attrayant sans trahir son «âme » voué à la découverte.

    Or l’édition qui s’ouvre, ce soir, avec « le »  blockbuster de l’été (lire notre page cinéma), Super huit de J.J. Abrams, verra également défiler quelques « monstres sacrés » du cinéma contemporain, de Leslie Caron à Claudia Cardinale, ou d’Isabelle Huppert à Gérard Depardieu, notamment. Et parmi ceux-là : Bruno Ganz, figure mythique du théâtre allemand et du cinéma mondial.

    Ganz13.jpgSeptuagénaire cette année, Bruno Ganz fête aussi un demi-siècle de présence continue sur la scène internationale. On peut rappeler alors qu’avant ses débuts au théâtre,  Bruno Ganz fut un petit Suisse comme les autres, ou presque. Né en 1941 à Zurich dans un milieu d’Helvètes moyens, il eut d’abord à affronter un père qui ne voyait pas d’un bon œil cette lubie de comédien, à moins de l’être «à côté » d’un métier digne de ce nom. Son paternel lui trouva donc une place d’apprentissage de peintre en bâtiment… à laquelle il ne se présenta jamais, préférant rejoindre les comédiens allemands souvent fameux que la capitale alémanique avait accueillis pendant la guerre.

    Dès ses vingt ans, ensuite, le jeune acteur se retrouva à Berlin où il allait participer, avec Peter Stein, à l’aventure de la Berliner Schaubühne. Dix ans plus tard, il était sacré acteur de l’année pour son rôle dans une pièce de Thomas Bernhard. Quant au cinéma, ce fut en 1967 qu’il y vint dans Haut les mains de Jerzy Skolimovksi, prélude à une carrière marquée par le non conformisme et la recherche de qualité.  

    Avant-gardiste alors ? Pas exactement. En tout cas pas intello sectaire ! Disons plutôt que rien de ce qui est humain n’est étranger à Bruno Ganz, qui  fut l’ange Damiel dans Les ailes du désir de Wim Wenders, et le démoniaque Adolf Hitler dans La chute d’Olivier Hirschbiegel.

    Avec autant de puissance que de maîtrise intelligente, ce comédien venu du théâtre est de ceux qui n’ont pas besoin de «surjouer» pour imposer leur présence tout en se coulant dans les personnages les plus divers.

    Vitus4.JPGAu Festival de Locarno, en 2006, on  le découvrit ainsi en grand-père anarchisant dans Vitus, de Fredi M. Murer, puis on le retrouva l’an dernier en vieil amant émouvant dans La Disparition de Giulia de Christoph Schaub.

    L’ensemble de sa filmographie associe en outre son nom à ceux des plus authentiques créateurs du 7e art, d’Eric Rohmer (La Marquise d’O) à Théo Angelopoulos (L’éternité Et un jour) en passant par Alain Tanner (Dans la ville blanche), Francis Ford Coppola (L’Homme sans âge) ou Volker Schlöndorff (Le faussaire). Son honnêteté intellectuelle  l’a amené à refuser, en 1993,  d’incarner Oskar Schindler dans la fameuse Liste de Schindler de Spielberg, alors qu’il a accepté de se mettre dans la peau d’Hitler pour une interprétation dénuée de toute complaisance.

    Si le comédien a été gratifié des plus hautes distinctions, l’homme Bruno Ganz est resté aussi simple qu’ironiquement débonnaire, tel qu’il apparaissait d’ailleurs dans Vitus. Autant dire qu’on se réjouit particulièrement de voir ce très grand Monsieur du cinéma d’auteur  monter sur la scène de la Piazza Grande, le 11 août prochain, pour recevoir un léopard « à la carrière » avant la projection en première mondiale de Sport de filles de Patricia Mazuy, film français dans lequel on le retrouve en entraîneur équestre de légende.

    Enfin, nous retrouverons Bruno Ganz dans d’autres films projetés cette année à Locarno, à commencer par La provinciale de Claude Goretta,  gratifié pour sa part d’un léopard d’honneur, mais également La Marquise d’O de Rohmer, La Chute déjà citée et Le couteau dans le tête de Reinhard Hauf, illustrant autant d’aspects de l’immense talent d’un véritable médium-interprète.              

     

  • Le zoom d'Olivier Père

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    Ce jour de l’ouverture de la 64e édition du Festival international du film, le directeur artistique pointe quelques moments forts selon son goût. Entretien.

     - Quels sont vos coups de cœur personnels sur l’édition 2011 ?

    - Je ne m’étendrai pas trop sur les films en compétition, par devoir de réserve, mais ce que je remarque, par rapport à l’année dernière, c’est que le concours réunit cette année plus de grands noms de réalisateurs familiers des festivals mondiaux. Je pense au Japonais Shinji Aoyama, avec Tokyo Koen, à Nicolas Klotz et son Long Life, à Julia Loktev et son Loneliest Planet ou encore à Danielle Arbid, une habituée de Locarno, avec Beirut Hotel.

    Du côté des révélations, je signalerai le premier film de l’Israélien Nadav Lapid, Hashot, d’une très grand force, ou Saudade du Japonais Katsuya Tomita, illustrant la nouvelle génération de son pays, et cet OVNI roumain d’ Anca Demian  que représente le film d’animation Crulic, premier du genre à participer à la compétition internationale.

    Côté suisse, je relèverai trois films, à commencer par Vol spécial de Fernand Melgar, nouveau documentaire très attendu de l’auteur de La Forteresse, et qui tient ses promesses me semble-t-il. En outre deux films atypiques montrent l’ouverture du cinéma suisse sur le monde : Mangrove de Frédéric Choffat et Julie Gilbert, qui démarre en apparent documentaire, filmé sur une île mexicaine, et qui tourne au film fantastico-poétique où l’on voit une jeune Européenne revenir avec son fils sur les traces d’un meurtre non élucidé, d’une part ; et, d’autre part, réalisé par une  Suissesse d’origine argentine, Milogras Mumenthaler, Abrir puertas y ventanas (Back to stay), très beau premier film en coproduction helvético-argentine.

    - Quels films en concours ont-ils des chances de se retrouver en salle comme, l’an dernier, La religieuse portugaise d'Eugene Green  ?

    Locarno1107.png- Certains d’entre eux dégagent déjà une certaine aura, comme Un amour de jeunesse de Mia Hansen-Love, qui sera distribué en salles pendant la durée du festival. À cet égard, il me semble que l’image (d’ailleurs fausse selon moi) du Festival de Locarno comme ghetto de films expérimentaux ou hyper-radicaux se modifie de plus en plus. Si l’effet de la crise s’est fait sentir l’an dernier, nous avons mieux travaillé en amont cette année où plus de films « porteurs », à large notoriété, ont pu être obtenus des « majors » américaines, tel Super 8 de J.J. Abrams que nous découvrirons en ouverture, que j’aime personnellement beaucoup.

    - De quoi s’agit-il plus précisément ?

    Locarno1103.jpg- C’est un très beau film produit par Spielberg et rappelant d’ailleurs l’esthétique spielbergienne des années 80. C’est en outre un film sur le cinéma puisqu’il est construit sur le filmage, par des ados américains, d’un déraillement spectaculaire impliquant des extraterrestres.Par ailleurs, les thèmes de la SF se retrouvent sur la Piazza Grande avec Attack the Block de Joe Cornish, scénariste de Tintin… Et avec le Blockbuster de l’été qui sortira bientôt aux Etats-Unis et que nous montrons en première européenne : Cow-boys & Aliens de Jon Favreau, qui devrait satisfaire le plus large public de la Piazza…

    - En quoi ?

    - C’est un film très proche de la BD, combinant  la tradition des westerns et des films de science fiction, qui échappe à la routine des éries et des remakes mais auquel la présence de Daniel Craig et Harrison Ford ajoute évidemment le cachet référentiel de James Bond et d’Indiana Jones…

    Locarno1106.jpg- Qu’est-ce qui nous vaut la reprise du chef-d’œuvre de Tarkovsy, Andrei Roublev ?

    - C’est d’abord l’Année russe, que nous marquons à notre façon par une ouverture vers cette culture, qui sera aussi représentée par un des membres du jury des Léopards de demain, le Russe d’origine georgienne Bakur Bakuradze, dont nous projetons deux films que j’aime beaucoup :  Shultes et The Hunter.

    Deux mots sur Le Havre, le dernier film d’Aki Kaurismäki que nous verrons sur la Piazza ?

    - J’ai eu beaucoup de plaisir à le découvrir à Cannes, et je me suis dit que ce serait formidable, après l’hommage qui lui a été rendu à Locarno, de ramener l’un des derniers grands réalisateurs capables de toucher le public le plus varié. Lui-même ne sera pas du voyage, mais ses acteurs le représenteront.

    - Pensez-vous qu’une révélation telle que celle de La vie des autres, découvert en 2006 sur la Piazza avant la carrière qu’on sait, couronnée aux Oscars, puisse se répéter cette année ?

    - Je l’espère. Je pense notamment à Bashir Lazka, film canadien très émouvant de Philippe Falardeau, qui pourrait susciter un grand engouement du public et de la critique.  C’est l’histoire d’un prof suppléant qui vient s’occuper de jeunes élèves dont l’enseignante s’est pendue dans leur classe. Plus léger et plus poétique qu’Entre les murs, et porté par l’acteur comique algérien Fellagh, c’est  un très beau film sur l’univers de l’école dont on peut attendre beaucoup…

    - Comment, une année après votre nomination au poste de directeur artistique, succédant à Frédéric Maire, vous sentez-vous à Locarno ?

    - Je n’ose trop parler d’« état de grâce », comme Marco Solari, mais je constate qu’après une année de rodage et beaucoup de travail avec notre équipe, de bonnes conditions générales et pas mal de chance, je ne puis que me réjouir chance de participer à une belle aventure…

     Le blog d’Olivier Père : http://olivierpere.wordpress.com